Éditeur : |
GLENAT |
Collection : |
TREIZEETRANGE |
Nombre total d'albums : 4
BALLE TRAGIQUE POUR UNE SERIE Z
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Il ne fait pas toujours bon être sous le feu des projecteurs...Mai 1958 à Los Angeles, dans les studios Disney à Burbank. Sous les projecteurs, la chaleur est accablante. Jimmy White, éternel second rôle, joue dans une série pour gosses, un truc un peu naïf qui raconte l'histoire d'un type masqué qui se fait appeler « Zorro ». C'est Brenda, son agent, qui lui a dégoté ce boulot. Jimmy fait un peu de tout. Le cascadeur, la doublure et les rôles de petites frappes qui se font immanquablement embrocher par le renard masqué, ce poseur prétentieux de Guy Williams. Jimmy a aussi des dettes. Cinq mille dollars qu'il doit à Giuseppe Battaglia, l'un des pires usuriers du quartier de Fairfax. Pour Jimmy, l'existence serait merdique s'il n'y avait pas Sally Davis, cette figurante dont il est tombé follement amoureux sur un plateau. Seulement, depuis que Buddy Drummond, producteur de la Fox aussi puissant que lubrique, a fait miroiter à la belle un premier rôle dans un western, Jimmy commence à avoir des doutes sur leur liaison. Dos au mur, il est sur le point de commettre l'irréparable...Roger Seiter et Pascal Regnauld (l'actuel dessinateur de Canardo) nous emmènent dans les dessous un peu minables de l'âge d'or d'Hollywood à travers un polar ciselé et sans filtre, peuplé par une galerie de personnages tous droits issus d'un roman de James Ellroy.
1 - LE MASQUE DE VERT
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En vert et contre tous ! Dans la ville de Santa Pé, un gang de bandits masqués, les Pasamontas, terrorise les habitants et brûle régulièrement les bâtiments publics. Le gouverneur de la ville, Don Cordoba, profite du climat de peur pour asseoir son pouvoir et augmenter les impôts de la population déjà bien pauvre. Pour contrer ces ennemis sournois, un métis rusé et nonchalant décide d'agir secrètement. Le jour, il se fait passer pour le domestique du vieux Diogène, le nouveau blanchisseur ivrogne, et la nuit, il devient Caktus, le héros masqué aux cent couteaux tout de vert vêtu ! Si Nicolas Pothier, le scénariste de Ratafia, quitte la piraterie loufoque pour le western parodique, il n'a pas oublié dans ses sacoches ses gags, ses jeux de mots, ses références et surtout son humour pour petits et grands. Quant au dessin de Johan Pilet, digne cousin de celui de Morris, il illustre à merveille les aventures débridées de ce « Zorro vert ».Un futur classique.
1 - L'HOMME DE FOND
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Comme d’autres dans les films ou les romans des années 50 s’appelaient le gorille ou le grizzli, il est le Narval. A ceci près que c’est son patronyme et non un pseudo. Robert Narval donc : plongeur émérite (du coup « Bob » Narval, c’est mieux que Marcel Enclume), globe-trotter, aventurier, punching-ball. Futé aussi, ce qui ne l’empêche pas de tomber dans le premier piège venu. L’important étant évidemment d’en sortir…
Cette nouveauté fleure bon le vintage ! Alors que le cap semble mis pour une expédition exotique et dangereuse qui impliquera des rebondissements et un traitement sur un long format, Un coup d’épée dans l’eau en prend l’exact contre-pied pour se révéler être à la limite du prétexte pour présenter son personnage central. En tout et pour tout, ce segment, chargé de faire monter la sauce et soigner l’entrée en piste du héros, est exécuté En une dizaine de pages. Les quatre mini-récits, tous titrés et sous-titrés, qui lui succèdent n’ont pas besoin de plus d’espace pour se déployer. Digne dans la présentation et la construction des courtes histoires qu’on pouvait trouver dans Spirou, par exemple, il y a quelques décennies, signées par Maurice Tillieux et consorts. A chacun d’apprécier les qualités et les défauts de la concision. Et pourquoi pas, au besoin, de se broder quelques planches imaginaires supplémentaires, quand bien même il ne manque rien aux scènes telles qu’elles sont présentées.
A l’exact opposé d’autres titres qui recyclent scrupuleusement les caractéristiques de la ligne claire sous couvert d’en perpétuer l’esprit, Le Narval semble libre vis à vis de ces références. Tel quel, un petit clin d’œil par ci par là n’enferme pas dans un réduit qui sent la naphtaline. Subjectivité déplacée ? Voire, mais le respect ne devrait jamais empêcher une distanciation bienvenue et une touche de modernité. Ici, en plus d'une touche d'humour qui conduit notamment à malmener régulièrement Bob pour ne pas en faire une icône intouchable, le goût du jour est assuré par une approche de la violence et des dialogues plus contemporaine, ce qui n’exclut pas une dose de conscience dans le propos. Pour sa part, le dessin répond moins aux canons de l’école de Marcinelle qu’à des accents mignolesques ou brüno-esques pour un résultat clair et lumineux.
L’homme de fond, l’âme du fond plus que la forme. Un tome suivant avec un peu plus de profondeur encore, et voilà jetées les bases d’une nouvelle série qui conviendra à un large public.
7 - UN BESOIN DE CONSOLATION