MARQUIS (LE) (DAVIS)
HISTOIRE
1 - DANSE MACABRE
2 - INTERMEZZO
-+-+- Résumé -+-+-
Vol de Galle est Le Marquis. Qui est-il ? Un homme au service des Saints et convoité par le Diable. Son rôle ? Parcourir les sombres ruelles de Venisalle et y débusquer les démons qui ont quitté les plans infernaux pour s'emparer du corps de pauvres mortels. Il sera celui qui rendra à la ville sa pureté. Mais il est lui-même tiraillé entre le Bien au nom duquel il agit et le Mal qu'il se doit de commettre pour parvenir à ses fins. N'est-il pas considéré par l'Inquisition comme le responsable du désordre qui règne en ville, rien de plus qu'un simple tueur en série ?
Intermezzo se veut comme un entracte entre Danse macabre, premier tome de la série, et Le règne du diable, suite et fin de l'histoire à paraître aux Humanoïdes Associés. Cet album se compose de deux récits indépendants dans lesquels Guy Davis ne donne plus à son héros le rôle principal, l'attention étant principalement portée sur les êtres monstrueux qu'il combat. L'auteur dépasse ainsi la vision basique de démons comme étant de simples archétypes du Mal et les dote de ce qu'on pourrait aller jusqu'à appeler une personnalité.
D'un point de vue graphique, le travail de Guy Davis reste dans la lignée du premier tome, avec ce noir et blanc toujours aussi confus mais qui impose une certaine marque et fait d'ailleurs montre d'une indéniable efficacité dans la représentation des scènes d'action. L'auteur porte une attention toute particulière au physique des démons, avec une certaine dose de gigantisme et de surenchère au niveau du gore de 3e zone : de quoi ravir les fans du genre et exaspérer ceux qui y sont réfractaires. A noter qu'un carnet de croquis est inséré en fin d'album et complète la lecture de manière intéressante.
Intermezzo se caractérise donc par les mêmes qualités que Danse macabre, mais aussi par les mêmes défauts, à savoir un rythme parfois fort lent, des textes surabondants et souvent répétitifs et, enfin, une tendance à l'exagération qui pourra en énerver plus d'un.
Mais Le Marquis reste avant tout un spectacle hors-normes qui refuse toute concession. Voilà qui est assez rare pour être souligné.